Maroc : la filière du dromadaire confrontée aux défis du changement climatique
À savoir avant d’aller plus loin
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La filière du dromadaire au Maroc traverse une période de turbulences due au changement climatique. Cet animal emblématique mérite une attention particulière.
- 🧭 Le dromadaire est essentiel à l’économie locale.
- 🧰 Des emplois sont en danger dans les zones touchées par la sécheresse.
- 💸 Les prix et les coûts de soins continuent d’augmenter.
- ⚠️ L’exclusion des dispositifs de soutien à l’élevage compromet l’avenir de la filière.
Dans les déserts arides du Maroc, un animal fait office de symbole de résilience et d’adaptation : le dromadaire. Bien plus qu’un simple compagnon de route, il constitue une véritable colonne vertébrale pour l’économie locale, apportant nourriture, revenus et une dimension socioculturelle indéniable. Cependant, en 2025, ce précieux allié est confronté à des défis significatifs liés aux effets du changement climatique. La raréfaction des ressources en eau et l’augmentation des températures obligent les éleveurs à repenser leurs pratiques et à s’adapter à des conditions de plus en plus complexes. Cet article déploiera les enjeux cruciaux de cette filière au Maroc et explorera comment le dromadaire peut être vu comme un atout face aux défis climatiques.
Dromadaire : un acteur clé de l’économie marocaine
Le dromadaire, souvent appelé le « vaisseau du désert », joue un rôle multifonctionnel dans la société marocaine, en particulier dans les régions sahariennes. Dans les zones comme Guelmim, considérée comme la « porte du Sahara », le dromadaire est au cœur de l’activité économique locale. Ce marché, en tant que plus grand souk aux dromadaires du pays, est fréquenté par des acheteurs venus de toutes parts, témoignant de l’importance de cet animal dans les pratiques commerciales.
- 🔹 Nourriture et ressources : Les dromadaires servent de source de lait riche en nutriments, un aliment de base dans la région et un produit prisé pour sa valeur nutritive.
- 🔹 Travail : Animation des marchés, tourisme, et accompagner les caravanes font partie des nombreuses tâches de ces animaux. Ils permettent également des transports locaux important dans les zones désertiques, où l’accessibilité est un défi.
- 🔹 Événements culturels : Le dromadaire occupe une place de choix dans les traditions locales, et il est souvent présent lors des célébrations et événements importants.
Il est donc crucial de protéger cette filière, car toute défaillance pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur l’économie locale. L’importance de ce secteur ne doit pas être sous-estimée. Pour garantir sa pérennité, il faut allier les savoir-faire traditionnels avec des solutions innovantes. Cela pourrait passer par des initiatives telles que CamelProtect Maroc, qui promeut des pratiques d’élevage durables.
Sécheresse extrême et ses conséquences
La région saharienne, y compris des villes comme Guelmim, souffre d’une sécheresse persistante depuis plus d’une décennie. Cette situation a des répercussions directes sur le cheptel de dromadaires. Les éleveurs comme Mohammed, qui a partagé son expérience au souk Amhayrich, soulignent l’importance de l’adaptabilité dans ce milieu de plus en plus difficile.
- ⚠️ Rareté de l’eau : L’eau, essentielle à la survie des dromadaires, devient de plus en plus rare. Les éleveurs doivent voyager plus loin pour trouver des points d’eau, ce qui augmente les coûts et les efforts nécessaires.
- 💵 Coût des soins : Avec des pâturages réduits et des besoins accrus, le coût de l’alimentation et des soins des dromadaires a augmenté, rendant l’élevage moins viable économiquement.
- 📈 Flambée des prix : La demande pour les dromadaires, couplée à la raréfaction de l’offre, entraîne une hausse significative des prix d’achat, impactant directement les possibilités d’acquisition pour nombreux éleveurs.
En dépit de ces défis, il existe des solutions à considérer. L’apport de techniques agricoles durables et l’utilisation des dromadaires comme vecteurs d’une agriculture respectueuse de l’environnement pourraient, à terme, renforcer la résilience de la filière.
La filière dromadaire : en quête de soutien
Malgré son importance pour le tissu économique et social, la filière dromadaire souffre d’un manque de reconnaissance et de soutien institutionnel. De nombreux éleveurs, bien que vitaux pour l’économie saharienne, sont exclus des dispositifs de soutien mis en place pour l’élevage.
| Critère | Situation actuelle | Solution potentielle |
|---|---|---|
| Accès à l’eau | Ressources de plus en plus rares | Implantation de réservoirs d’eau durables |
| Support gouvernemental | Exclusion des aides | Inclusion dans les programmes de soutien à l’élevage |
| Formation | Manque de formations adaptées | Création d’ateliers sur l’élevage durable |
Pourtant, des initiatives comme CamelEco Maroc pourraient transformer l’avenir de cette filière. L’opportunité d’inclure des pratiques d’élevage durables pourrait non seulement améliorer les conditions de vie des éleveurs, mais aussi contribuer à la durabilité de l’environnement dans lequel ils vivent.
Innovations et adaptations nécessaires
À mesure que le climat change, les approches traditionnelles doivent également évoluer. L’intégration de technologies modernes dans l’élevage du dromadaire pourrait permettre une meilleure gestion des ressources. Utiliser des techniques d’irrigation avancées, installer des systèmes de collecte des eaux pluviales et promouvoir des cultures fourragères adaptées au climat seraient quelques pistes à explorer. La mise en place d’un réseau de partage des connaissances, où les éleveurs peuvent échanger leurs expériences sur les meilleures pratiques, serait un pas dans la bonne direction.
- 🔍 Recherche et développement : Encourager des projets de recherche sur la physiologie adaptative du dromadaire pourrait fournir des solutions pratiques.
- 💡 Collaboration interculturelle : Partager des expériences avec d’autres régions du monde peut enrichir les savoir-faire locaux.
- 🌱 Agriculture durable : Effectuer des transitions vers des pratiques plus durables, qui prennent en compte les défis environnementaux.
En fin de compte, chaque dromadaire éduqué sur les richesses de son environnement pourra devenir un ambassadeur du changement. La filière dromadaire a encore beaucoup à offrir au Maroc, si des efforts concertés sont réalisés pour soutenir ses acteurs.
Questions fréquentes sur la filière du dromadaire face au changement climatique
Explorez les questions courantes concernant cette thématique. Le dromadaire est une source de revenus, de nourriture et d’emplois, influe aussi sur les traditions et les événements culturels. Il est un pilier pour les communautés dans les zones désertiques. Le changement climatique entraîne des sécheresses prolongées, des pénuries d’eau et une augmentation des coûts d’entretien des animaux. Une réponse proactive est essentielle pour maintenir l’élevage durable. Les solutions incluent la mise en place de réservoirs d’eau, la formation des éleveurs et l’inclusion dans les programmes de soutien gouvernementaux. Des initiatives comme CamelEco pourraient apporter un changement significatif. Le dromadaire est souvent présent lors des grands événements de la vie, symbolisant le lien entre l’homme et la culture berbère. Pour beaucoup, offrir un dromadaire est un signe de respect et d’estime dans les traditions locales. Les éleveurs commencent à adopter des pratiques agricoles durables et à chercher des solutions technologiques pour mieux gérer les ressources. L’échange d’expériences entre éleveurs est également facilitant pour surmonter ces défis.
Quel est le rôle du dromadaire dans l’économie marocaine ?
Comment le changement climatique affecte-t-il la filière dromadaire ?
Quelles sont les solutions pour soutenir les éleveurs de dromadaires ?
Quelle est l’importance culturelle du dromadaire dans le Maroc ?
Comment les éleveurs s’adaptent-ils à ces défis ?






